Icebergs

704 mots 3 pages
1er paragraphe

Un espace maritime (cormorans, matelots) au-delà du réel et du vivant, peuplé de fantômes : images surréalistes dues à une association surprenante : «les âmes… s’accouder aux nuits » ou l’immatériel et le matériel s’unissent pour proposer une scène fantomatique
Les icebergs sont perçus comme un au-delà mystique associé à l’idée d’une vie après la mort (« abattus…matelots morts » mais aussi le jeu de mots possible « cormorans » = corps mourants.)
Mais c’est aussi un au-delà géographique : un voyage vers l’extrême nord, l’«hyperboréal » où l’image concrète des icebergs ouvre sur l’idée d’une double liberté (reprise de la négation « sans ») liberté , elle aussi , à la fois spirituelle et matérielle.
Les allitérations de sifflantes concourent à créer l’impression de sortilèges évoquée par l’adjectif « enchanteresses » à prendre dans son sens premier.

2eme paragraphe =solennité et majesté de cet espace: métaphore de la cathédrale aux dimensions imposantes, surhumaines. Une réalité : la présence énorme et menaçante de ces blocs échappés à la banquise, des montagnes de glace.
Mise en apposition précisée par l'emploi de deux déterminants : «sans religion» et «de l'hiver éternel» qui précisent les notions de spiritualité et d’éternité.
Ces déterminants peuvent apparaître incompatibles sémantiquement avec «cathédrales» (« sans religion » =oxymore) mais l'image et l’idée résultent précisément de cette conjonction insolite.
L’admiration du poète est marquée par la double reprise (l’apostrophe et à la ligne 6) qui donne au texte la dimension d’une litanie, idée accentuée par l’emploi du tutoiement («tes). L’inversion due à l’exclamation accentue le degré d’émerveillement.
Mais ces montagnes de glace fortement inscrites (« enrobés ») dans un espace planétaire familier (ligne 4) ont des origines non seulement géologiques («calotte glaciaire » renvoie à une période ancienne) , mais aussi biologiques comme le suggère le passif « enfantés par

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