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Contexte de la situation :
Mme S, âgée de 75 ans, est hospitalisée depuis huit jours, en service de SSR, pour asthénie et altération de l’état général. Elle est suivie pour un cancer des ovaires et a des séances de chimiothérapie. Elle est veuve depuis moins d’un an et a quatre enfants qui vivent loin. Elle est autonome pour les gestes de la vie quotidienne. Elle sort peu ou pas du tout de sa chambre, parle peu avec les soignants et les autres patients. Cette situation se déroule dans sa chambre à un lit vers 16 h 00.
Déroulement de la situation
Nous finissons notre tour de l’après-midi par la chambre de Mme S. Mme S est restée couchée une bonne partie du matin et de l’après-midi.
L’infirmière frappe à la porte, rentre et dit : « Bonsoir Mme S, comment allez-vous aujourd’hui ? »
Mme S ne répond pas.
L’infirmière tout en installant une chaise près du lit, à hauteur de Mme S : « Avec S étudiante infirmière, nous venons vous voir pour prendre de vos nouvelles. » puis elle s’assoit en regardant Mme S.
Mme S sur un ton sec : « Vous perdez votre temps avec moi ! »
L’infirmière avec un sourire : « Je ne pense pas ! »
Après quelques secondes de silence :
Mme S un peu agacée, arrangeant le drap de son lit : « Vous avez certainement autre chose à faire que de rester là, à côté d’une loque ! »
L’infirmière : « Je ne perds pas mon temps en étant auprès de vous et je ne pense pas que vous soyez une loque, je pense plutôt que vous souffrez beaucoup. »
Mme S après un silence et en soufflant : « Oui, c’est pénible ! »
L’infirmière en prenant la main de Mme S : « Ce que vous avez vécu et ce que vous vivez en ce moment est difficile et douloureux. »
Mme S en serrant la main de l’infirmière : « Oh oui ! »
Un silence s’installe, elles échangent des regards puis :
Mme S : « Vous savez, je n’ai envie de rien, tout me fatigue, je ne suis bien que dans mon lit ! »
L’infirmière : « Vous me dites que votre douleur est mieux morale que