Il faut permettre au peuple la satire et la plainte : la haine renfermée est plus dangereuse que la haine ouverte
Depuis tout temps, chaque peuple, chaque ensemble d’hommes formant une communauté nationale ou culturelle a besoin d’exprimer ses désirs, ses droits ou ses goûts.
Pour tous les peuples, Denis Diderot, écrivain et philosophe français du 18ème Siècle, dit : « Il faut leur permettre la satire et la plainte : la haine renfermée est plus dangereuse que la haine ouverte. » Autrement dit, il faut laisser à chacun le droit d’attaquer ou de ridiculiser les vices et les mœurs de son temps ou laisser le droit d’expression du mécontentement que l’on éprouve car ce sentiment violent et négatif que l’on refoule au plus profondément de soi-même qui pousse à vouloir du mal à quelqu’un est plus dangereux que lorsqu’ on l’exprime ouvertement.
Mais pourquoi faudrait-il permettre la satire ainsi que la plainte ?
Pourquoi ne pourrait-on pas dire que la haine ouverte est plus dangereuse que la haine renfermée ?
Telles seront les questions qu’il faudra résoudre pour analyser les pensées de Diderot.
Qui oserait nier qu’il faut permettre au peuple la satire et la plainte et que la haine renfermée est plus dangereuse que la haine ouverte ?
En effet, si l’on supprime à une communauté le droit d’expression ou la liberté de presse, celle-ci se verra étouffée. Elle se verra atteinte d’un sentiment de profonde frustration qui s’avérera violent par la suite.
Prenons l’exemple du peuple français au 19ème Siècle, celui-ci apprend qu’on lui retire la liberté de presse sous les ordonnances du roi Charles X, ce qui amènera à la révolution du 21 juillet 1830. Ne pouvant plus exprimer ses désirs, ce sentiment refoulé a été jusqu’à réveiller une grande violence destructrice.
En permettant la satire et la plainte, cela donne un sentiment de liberté, de bien-être. Cela donne donc la possibilité d’exprimer ouvertement sa haine et donc, avec