“Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent.” voltaire (1763)
Dissertation :
“Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent.”
Voltaire (1763)
Nous sommes le 13 octabre 1761. La famille Calas est protestante, alors que la majorité de la population est catholique. Elle habite à Toulouse, et y tient un commerce. Jean Calas est le père de six enfants, dont Marc-Antoine qui suit des études de droit. Ce jour-là, ses professeurs lui font comprendre qu’un protestant, même diplômé, ne percera jamais dans le monde du travail. Triste et vexé, il rentre chez lui, se rend dans sa chambre et se pend. Le soir même, le père découvre le corps sans vie de son fils. La famille décide de déguiser ce suicide en accident, car à cette époque, les personnes se donnant la mort intentionnellement sont très mal perçues par le reste de la société. Elles n’ont par exemple pas le droit de reposer dans un cimetière. La justice de Toulouse doute que ce soit une mort accidentelle, car tout porte à croire que Marc-Antoine s’est fait étranglé. Elle décide donc d’enquêter sur le sujet et interroge chaque membre de la famille. Le suicide est avoué, mais les enquêteurs n’en croient rien, et arrête le père. Il est accusé d’avoir mit fin aux jours de son fils pour l’empêcher de redevenir catholique. En mars 1763, Jean est roué. La famille est bannie et se réfugie à Genève. C’est là que Voltaire intervient ! A la base, il est convaincu de la culpabilité du père, mais Pierre Calas, le frère de Marc-Antoine insiste, et parvient à le faire douter. Il estime que c’est une erreur judiciaire. En effet, physiquement, le père n’aurait pu étrangler son fils sans qu’il ne se défende et ce pourquoi il l’aurait assassiné n’a aucun sens. Il voit là derrière un autre mobile : la justice ferait tout pour mettre des bâtons dans les roues des Protestants, et les persécute donc sans raison ! Voltaire décide de recommencer l’entièreté de l’enquête à ses frais. En 1763, il écrit “Traité sur la tolérance” d’où est tirée cette phrase : “Il