"Il n'y a qu'un pas du fanatisme à la barbarie" - diderot
08/02/2011
“Il n’y a qu’un pas du fanatisme à la barbarie”
“Il n’y a qu’un pas du fanatisme à la barbarie” citait Denis Diderot, philosophe, écrivain et encyclopédiste des lumières, dans son “Essai sur le mérite et la vertu”. Visionnaire du XVIIIème siècle, Diderot nous enseigne ici par son érudition, une réalité frappante, plus que jamais d’actualité à l’aube de ce XXIème siècle. Mais quelle évolution cette réalité a-t-elle subie, à travers le temps et les esprits? Il est évident que contextuellement, cette citation a eu un impact considérablement différent selon les époques et les pensées de tous et chacun. Des guerres de religion à Voltaire, et des pogroms juifs à Hitler, sans oublier d’évoquer Al Qaïda, je vais m’efforcer de retracer, dans leur contexte historique, les méandres du fanatisme qui ont aboutit, et amènent encore aujourd’hui, à des atrocités innommables, que l’Histoire a honte à raconter aujourd’hui...
Tout d’abord, il m’a semblé judicieux d’introduire ces quelques lignes de réflexion par un évènement qui ébranla la France durant tout le XVIème siècle. Je veux bien entendu parler des guerres de religion qui opposèrent protestants à catholiques. Entamée depuis près d’un siècle par Martin Luther et plus tard par Jean Calvin, la scission entre l’Eglise catholique et protestante devint à cette époque définitive. Sans plus m’attarder sur l’Histoire, je dirai que cela aboutit à des monstruosités, aussi bien chez les catholiques que dans “le camp adverse”. Catholiques comme protestants justifiaient leurs actions au nom de la foi, signe d’une intolérance extrême vis-à-vis de l’autre. C’est le concept même du fanatisme. Or, si des répressions brutales eurent lieu, on peut en déduire qu’il existe un lien entre le fanatisme et la barbarie. Aujourd’hui, on s’accorde à dire que tous les actes de ce type, même au nom de ce que l’on croit être une cause juste, sont odieux, autant qu’un crime sans raisons apparentes l’est.
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