Il était une fois un vieux couple heureux
Le combat qui oppose citoyens, Etats et organisations financières dans la lutte la délinquance financière est un combat particulièrement difficile à mener, tant il est vrai que la lutte contre le blanchiment d’argent a quelque chose de « schizophrénique » . En effet comment veut-on à la fois, alors que la plupart des Etats ont facilité, voire accéléré des mouvement, de dérégulation financière et de stratégie spéculative, d’un coté libéraliser les échanges de capitaux, et de l’autre dresser les barrières qui permettent d’empêcher la circulation de capitaux »sales », quand la caractérisation de ces derniers est justement d’emprunter les voies ouvertes par dérégulation financière ? Peut-on plaider pour le libéralisme économique d’une part et ratifier des lois qui en limitent le développement d’autre part ?
Le blanchiment d’argent est part nature, une criminalité de type transnational, parce que les actes qui les sous-tendent sont eux-mêmes transnationaux. Le caractère international des opérations financières de blanchiment est le meilleur moyen de mettre l’argent à l’abri des suspicions Les capitaux en phase de blanchiment circulent d’un point à l’autre du globe, exploitant tout à plein l’inefficacité prouvée de la coopération judiciaire internationale. Dès lors les frontières présentent un avantage considérable pour les criminels : elles les protègent des risques de poursuites, parce que la coopération policière et judiciaire est