Illusion d'optique
Introduction :
L’arrangement particulier de certaines scènes visuelles amène notre cerveau à faire des erreurs sur la taille d’un objet, la couleur d’une surface ou la rectitude d’une ligne. On appelle ces erreurs systématiques des illusions d’optique et des centaines d’entre elles sont aujourd’hui connues. Les mécanismes qui nous induisent en erreur sont généralement assez bien compris même si certains nous échappent encore.
Les illusions d’optique nous permettent de mieux comprendre le fonctionnement de notre perception visuelle. Elles nous ont convaincus que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce que nous voyons du monde ne nous est pas donné tel quel comme une simple photographie. Au contraire, les éléments d’une scène visuelle sont souvent ambigus et notre cerveau interprète constamment ces signaux pour construire une image qui a du sens pour nous. En fait, notre cerveau cherche tellement à mettre du sens partout qu’il en met souvent même là où il n'y en a pas, créant ainsi des illusions d’optique…
I. L’œil, le cerveau et l’objet
A. La structure de l’œil :
Coupe longitudinale de l’œil
Le premier instrument d'optique dont nous nous servons constamment est l'œil. L'œil est un globe d'environ 25 millimètres de diamètre. Il est enveloppé, sauf au niveau de la cornée, d'une membrane blanche résistante, appelée la sclérotique. Derrière la cornée se trouve l'humeur aqueuse. Ce liquide fournit l'oxygène, le glucose et les protéines. Ensuite, est située la pupille ayant un diamètre pouvant varier de 2 à 8 millimètres, suivant l'intensité lumineuse. Celui-ci est déterminé selon l'ouverture de l'iris coloré (vert, marron, bleu…). L'iris est un diaphragme. Il est suivi du cristallin, un organe élastique. Sa forme peut être modifiée grâce aux muscles situés à son pourtour. Ces muscles sont aux nombres de six. Ils commandent le mouvement des yeux. Quatre sont droits et deux sont obliques. Le muscle droit supérieur permet à l'œil