Depuis la nuit des temps, l’homme a toujours voulu imiter la nature. Il contempla tout ce qui se passait autour de lui. Il s’habilla en peau de bête et imita les sons des animaux lorsqu’il voulait terroriser ses ennemis, les différentes découvertes des restes des hommes préhistoriques à travers le monde le prouvent (homme de Cro-Magnon, le Neandertal…). Il peignit ces animaux dans les grottes ; les peintures rupestres du Tassili (Algérie) le montrent bien et il essaya aussi d’illustrer les phénomènes naturels tels que les éclipses lunaires, les chutes des étoiles ou les grondements d’un volcan en activité. Avec le temps, ce besoin d’imiter la nature se transforma en quelque chose qu’on appela : Art. Si nous nous référons à la citation « …si les arts sont imitateurs de la nature… », nous pourrons dire que, quel que soit le génie de l’homme, ses œuvres ne peuvent imiter la nature telle quelle, du moins pas d’une façon littérale, servile et complète. En effet, si l’homme ne peut réaliser un tel travail, la question qui se pose, c’est de savoir à quel degré, et dans quelle mesure peut-il le faire ? C’est la question à laquelle nous tenterons de répondre. Avant d’y répondre, essayons de définir d’abord ce qu’est l’art et ce qu’est la nature. L’art, mot latin "ars", "artis" désignant, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel). Au sens esthétique moderne, production ou création d'œuvres destinées à plaire (beaux-arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive. L’art est donc toute création artistique. Ainsi, il peut désigner aussi les belle-lettres : a. Art de l’expression intellectuelle. « Les progrès de la littérature, c'est-à-dire le perfectionnement de l’art de penser et de s’exprimer, sont nécessaires à l’établissement et à la conservation de la liberté. » acceptation du mot qui s’impose peu à peu tout au long du XVIIIe siècle, puis recule à mesure que la notion de