Immobilier
L’universalisation du salariat (87 % de la pop. active) pose un réel problème de classification. Qui sont les prolétaires ? L’ensemble des salariés ou les seuls travailleurs industriels ( 15 % de la population active) ? Dans un cas comme dans l’autre on arrive au constat que les positions sociales ne peuvent plus être expliquées à partir du seul critère d’appropriation des moyens de production.
Les critères homogènes étant inadéquats, on s’efforce alors de caractériser les positions des individus en fonction de critères multiples. Dans la société post-moderne les éléments de diversification se multiplient et « la nébuleuse des classes moyennes absorbe tous les groupes sociaux » (Galland et Lemel). Dans la vision cosmographique d’H. Mendras, les quatre grands groupes sociaux bien caractérisés du début du siècle (paysannerie, bourgeoisie, prolétariat, classes moyennes peu nombreuses) ont laissé la place à plusieurs constellations définies selon les critères du revenu et du diplôme. Les frontières entre constellations sont moins marquées qu’entre les classes sociales et la constellation centrale se caractérise par une forte mobilité sociale et une multiplication des sous-groupes. . Le brouillage des communautés de vie
On sait, depuis Halbwachs, qu’il existe une corrélation entre position sociale et genre de vie. Les classes ne se définissent pas seulement en termes de positions dans les rapports de production, mais également en tant qu’identités collectives. Une classe c’est aussi un monde, avec un regroupement spatial, des valeurs propres et un lien social de type communautaire. Or aujourd’hui, la composante subjective des modes de vie semble l’emporter sur la composante objective. Les individus sont de plus en plus à la recherche de leur autonomie, les modes de vie deviennent des objets construits de la part des foyers (« chacun invente