Impact du vieillissement sur l’alimentation
École de service social
CHAMP D’INTERVENTION GÉRONTOLOGIE (SVS-14346)
HIVER 2007
Impact du vieillissement sur l’alimentation
Christine Godard
En 1996, au Québec, les personnes âgées de 65 ans et plus formaient environ 12 % de la population. Selon les prévisions, cette proportion grimpera à plus de 20 % en 2031, ce qui la classera alors parmi les plus vieilles (Chawla, 2005). En général, les personnes âgées sont en bonne santé et vivent à leur domicile. L'objectif principal doit donc être de permettre à tous de vieillir le plus longtemps possible en bonne santé. Par contre, la sénescence s’accompagne de nombreux changements physiopathologiques et psychosociaux susceptibles de perturber l’équilibre nutritionnel des personnes vieillissantes.
La nutrition est un des facteurs majeurs de préservation de l'état fonctionnel, et c'est par ailleurs un des moyens les plus facilement mobilisables pour atteindre l'objectif de maintien d'un état de santé satisfaisant (Lauzon & Adam, 1996). Adoptées suffisamment tôt (dès 55 ans, voire plus tôt), des recommandations alimentaires simples permettent de prévenir ou de retarder la survenue de nombreuses pathologies et de maintenir un bon état de santé général.
La dénutrition
La situation nutritionnelle de la population âgée montre que le problème majeur est le risque de survenue d'un état de dénutrition ou malnutrition protéino-énergétique (MPE). Selon différentes études, les taux de prévalence sont estimés entre 5 et 15 % pour les personnes vivant au domicile et atteint jusqu’à 85% pour les personnes vivant en milieu d’hébergement (Ferland, 2003).
La dénutrition, même à ses débuts, peut comprendre une insuffisance d'apports en micronutriments ou en minéraux. Elle concerne un tiers des sujets vivants à domicile pour les vitamines du groupe B, facteur de risque des maladies cardio-vasculaires et de démence, et 50% pour les