Impact économique du choc pétrolier
L’impact social de l’embargo pétrolier aux États-Unis à la fin de 1973 relève de la panique. Durant l’année 1972 et au début de 1973, les grandes multinationales du pétrole, entraînées par Exxon, conduisirent une curieuse politique de création de pénurie d’approvisionnement de pétrole brut domestique. Elles purent le faire grâce à une succession de décisions inhabituelles prises par le président Nixon qui suivit en cela l’avis de ses conseillers. De ce fait, quand l’embargo frappa en novembre 1973, l’impact n’aurait pas pu être plus dramatique. À l’époque, la Maison Blanche était responsable du contrôle des importations américaines de pétrole sous l’égide d’un accord commercial qui datait de 1959.
En janvier 1973, Nixon avait nommé George Shultz, qui était déjà secrétaire au Trésor, pour assister le président pour les affaires économiques. À ce poste, Shultz supervisa la politique d’importation pétrolière de la Maison Blanche. Son secrétaire adjoint au Trésor, William E. Simon, un ex courtier sur le marché obligataire de Wall Street, fut nommé président de l’important Comité pour la politique pétrolière qui décida des importations pétrolières durant les mois critiques qui précédèrent l’embargo d’octobre.
En février 1973, Nixon fut persuadé de créer un “ triumvirat de l’énergie ” qui incluait Shultz, John Ehrlichman, l’aide de la Maison Blanche et le conseiller à la Sécurité nationale Henry Kissinger connu sous le nom de Comité énergétique spécial de la Maison Blanche. La scène était tranquillement dressée selon le plan de Bilderberg, bien que personne à Washington ou ailleurs ne s’en fût aperçu. En octobre 1973, les stocks domestiques de pétrole brut étaient déjà à des niveaux alarmants anormalement bas. L’embargo de l’OPEP déclencha dans le public une ruée panique sur l’essence, des appels au rationnement, des files d’attente interminables et une brutale récession économique. (7)
New York, la plus grande ville