Incendies (mouawad)
Dans cette scène, plusieurs lieux sont confrontés. Ainsi le premier lieu qui nous est présenté est l'orphelinat de Kfar Rayat, ville du Liban qui est un pays en guerre comme le montre le titre de la scène qui est donc une indication scénique «Orphelinat de Kfar Rayat». Dans ce lieu, un échange un Nawal et le Médecin a lieu. Le second lieu auquel le spectateur est confronté est l'hôpital, ce sont les didascalies externes qui nous donnent ce renseignement «Nuit. Hôpital. Antoine arrive», il s'agit du passé proche, Nawal est à l'hôpital et est surveillée par Antoine, un infirmier, «Antoine Ducharme, infirmier de votre mère», dans ce même lieu, Antoine écoute les enregistrements de Nawal puis appelle Jeanne. Dans le dernier lieu, Jeanne est seule et écoute ces enregistrements, elle répète la phrase de sa mère «Maintenant que nous sommes ensemble, ça va mieux». Le théâtre peut donc permettre à Mouawad de mieux servir ces intentions grâce à une mise en scène appropriée au texte.
De plus, les époques se chevauchent de façon désordonnée ce qui peut perturber le spectateur. En effet, l'enchaînement des époques n'est pas chronologique: le début de la scène a lieu dans le passé lointain dans l'orphelinat de Kfar Rayat comme l'indique les didascalies: Nawal ets jeune «Nawal (19ans) et Sawda dans l'orphelinat de Kfar Rayat», ensuite une seconde époque est mise en scène, elle fait partie du présent, c'est Jeanne, la fille de Nawal qui s'interroge sur les paroles passés de sa mère «Qu'est-ce que tu regardes maman?» ou encore «Qu'est-ce que tu as voulu dire par là?». Ensuite, le spectateur est amené dans une autre époque qu'est le passé moins lointain,