Le terme ''incipit '' provient du verbe latin incipire (commencer). Un incipit correspond donc alors au début d’un roman. Un incipit à présentent plusieurs enjeux, il doit informer le lecteur tout en répondant à l’esthétique classique du captatio benevolentiae. Au 19ème siècle Zola théorise un nouveau mouvement le naturalisme, comme un aboutissement de toutes les recherches menées sur le roman depuis le début du siècle. Il s’agit en fait d’aller plus loin dans la démarche réaliste, au moyen des modèles scientifiques et philosophiques empruntés au positivisme. Zola a donc entrepris d’écriture du cycle des Rougon Macquart (20 romans qui dessinent l’histoire d’une famille sous le Second Empire). Le roman devient alors pour lui un laboratoire d’écriture et a pour objectif d’étudier la société, les différents groupes sociaux à travers l’existence d’un seul personnage. Dans l’Assommoir, il s’intéresse à la vie miséreuse de Gervaise, blanchisseuse à Paris. En quoi cet incipit partagé entre l’information et dramatisation répond il à la dimension programmatique de l’écriture naturaliste ? Nous nous intéresserons dans un premiers temps à la dimension naturaliste de l’incipit qui a pour visée d’informer le lecteur puis en second temps nous analyserons sa valeur symbolique à visée programmatique.
Cet incipit caractéristique de l’écriture naturaliste dans la mesure où il informe le lecteur sur la situation initiale du roman tout en suscitant de la curiosité chez lui.
Cet incipit délimite le cadre spatio-temporelle de l’action, l’action se passe à Paris, une occurrence à des noms de lieux parisiens est présente « le bal du Grand-Balcon » « boulevard de la Chapelle »l41, « Hôtel Boncoeur », l’hôpital de Lariboisière »l53, « Paris » l61, « Montmartre »l54. Ce travail sur l’onomastique de lieux réel, met en place l’illusion du réel du texte, Zola cherche à photographier Paris du XXème par l’écriture. De plus la scène prends place dans une chambre de « l’hôtel Boncœur » l45, le