Inconscient
Pour Freud, les données immédiates de la conscience « sont insuffisantes » pour donner raison de la totalité des actes psychiques. Au contraire, il est nécessaire de construire (à l'opposé du donné) la notion d'inconscient. Dans une seconde partie, beaucoup plus brève, Freud argumente sur la légitimité de l'hypothèse de l'inconscient. Maintenant il ne s'agit plus d'une théorie nouvelle plus fortement explicative que l'ancienne, donnant un « gain de sens et de cohérence », mais de référence à une pratique, qui est la pratique de la psychanalyse. Et dont la vérité est toute pragmatique : la psychanalyse (liée à l'hypothèse de l'inconscient) est vraie parce qu'elle réussit (« pratique couronnée de succès »).Plus fortement, Freud affirme qu'il est possible d'influencer « les processus conscients », dans une pratique fondée sur l'hypothèse de l' « inconscient ». Sorte de « preuve » expérimentale « incontestable » qui donne consistance de fait à ce qui, jusqu'alors, n'était qu'hypothèse intellectuelle. D'autant que cette influence n'est pas limitée au coup par coup, mais qu'elle s'organise selon un programme où le but est préétabli (selon « un but donné »).Ainsi Freud a-t-il couvert l'ensemble de la démarche scientifique : passage de l'hypothèse à la théorie, de la théorie à la pratique expérimentale (observation des faits, EXPERIMENTATION : Montage technique visant à la production artificielle de phénomènes dans des conditions déterminées, en vue de contrôler la validité d'une hypothèse. expérimentation).