Incrée du sujet
Serge Lesourd 14/11/11
La création du sujet ou l’incréé du sujet
Question de l’incréé du sujet
Premier sens : le sujet est toujours incréé, il est une surprise, une création perpétuelle avec donc des conséquences éthiques dans la cure.
Deuxième sens : Il existe un incréé du sujet, ce que le sujet ne fait pas advenir à sa subjectivité, ce que Lacan a appelé le Réel subjectif, et qui est en permanence dans la structure même du sujet. Cela pose une question de choix éthique au sens de la psychanalyse.
1/ Premier sens : Prémices de la psychanalyse, création de la pratique. Freud « mais laissez moi donc parler » comme origine de la psychanalyse, cela ferait fondation de quelque chose. Freud se retrouve avec sa patiente et se dérobe à l’acte sexuel : amour de transfert. Champ du désir, du sexuel, comme unique lieu de la relation à l’autre car le désir est toujours sexué. Surgissement inopiné dans la relation, dans les cas exposés par Freud, c’est d’une abstinence en acte de Freud que peut se poursuivre la création du sujet.
Il faut la NON REPONSE, la dérobade à la relation, mais aussi à la rivalité dans la prise de parole.
Toute la suite du travail de Freud ne sera jamais que la poursuite de cette surprise initiale du sujet.
3 aspects à la suite de ces prémices : a/ le sujet est toujours une surprise b/ il ne peut être accueilli que dans une non réponse c/ le sujet n’existe pas en dehors d’un lien à l’Autre
a/ Le sujet c’est ce qui surprend dans la rupture d’un discours ordonné, symptômes, lapsus…Il surgit quand et où on ne l’attend pas. Il sur-prend, prend le dessus sur l’ordre. Surprise toujours en relation à l’Autre.
Cette thématique de la surprise Lacan la reprend sous le terme de touké : répétition qui concerne le sujet.
Il n'existe pas de sujet sans Autre dans la rencontre, ils sont engagés dans leurs désirs respectifs.
Le psychanalyste est engagé et doit aussi suspendre son engagement. La psychanalyse fait