Les investissements directs étrangers : L’attractivité du Maroc
Par : HAFID BARKA Enseignant-chercheur à l'Institut National des Postes et Télécommunications (INPT) - Rabat Conseiller auprès du Centre d’Etudes Internationales

Depuis le début des années 1990, le Maroc a fait de la promotion des investissements directs étrangers (IDE) une priorité majeure. A cet effet, les pouvoirs publics ont pris une série de mesures pour améliorer l’attractivité du pays en la matière. Leur volonté était d’améliorer l’insertion de l’économie nationale dans l’économie mondiale. Parmi les mesures adoptées, il y a lieu de citer le lancement du programme de privatisation depuis l’année 1993, au même titre que l’abrogation de la loi sur la marocanisation, supprimant ainsi l’essentiel des discriminations à l’encontre des investisseurs étrangers, l’adoption de la Charte des Investissements en 1995, en remplacement des différents codes des investissements et l’octroi de concessions comme la distribution d’eau et d’électricité au Grand Casablanca, à Rabat-Salé et à Tanger-Tétouan. Notons également la promulgation de la loi sur les zones franches d’exportation et les places financières offshore, la mise en place d’institutions en charge des investissements à l’instar de la Direction des Investissements Extérieurs et plus tard la Commission Interministérielle des Investissements, pour approuver les investissements supérieurs à 200 Millions de dirhams, et la gestion active de la dette par la conversion d’une partie de la dette extérieure publique en investissements. Il y a également lieu de noter l’adoption d’une nouvelle loi relative au commerce extérieur compatible avec les obligations de l’Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce (GATT) en 1993, la refonte du cadre juridique des affaires, l’adoption d’une nouvelle réglementation des changes, la réforme du marché financier et du secteur bancaire, la signature de l’Accord de libre-échange avec l’Union européenne (UE) en