Indice
Il ne peut donc s'agir de la mémoire de l'historien mais de la mémoire des autres. Mais de quels autres ?
2) La mémoire des autres
Si ces autres sont les contemporains de l'histoire, cet ensemble de témoins est dans la même situation de manque de recul historique et on retrouve la même limitation dans le temps. Pour entamer une recherche à propos du passé, l'historien doit au moins se tourner vers des mémoires antérieures c'est-à-dire tout ce qui peut témoigner de la période qui l'intéresse, si éloignée de lui soit-elle dans le temps. Il faut donc recourir aux documents écrits ou aux vestiges anciens. Il faut consulter les archives, les Mémoires, la presse mais aussi les monuments, les sites archéologiques etc. La question est alors de savoir ce qui peut être utile à l'historien dans cette mémoire. L'observation historique, contrairement à ce qui se passe dans les sciences expérimentales, est toujours une observation indirecte qui passe par la médiation de ce que nos ancêtres nous ont laissé.
En quoi ces témoignages, archives etc. constituent-ils une mémoire ? Ils énumèrent des faits qui ont eu lieu. Ils permettent éventuellement de les situer les uns par rapport aux autres. Cette mémoire apporte une série d'évènements et la possibilité de les dater. L'historien ayant pratiqué la critique