Indulgences
Dans l'Église catholique romaine, l’indulgence est la rémission totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle encourue en raison d'un péché déjà pardonné. Selon la doctrine catholique, le péché est effacé par le sacrement du pardon (confession). Mais ce sacrement n'enlève pas la peine temporelle due au péché, qui se traduit généralement par un temps de purgatoire si elle n'est pas d'abord purgée sur terre par des actes de foi et de charité (actes de réparation). Cette peine temporelle peut être atténuée voire effacée par l'indulgence. L’indulgence est dite partielle ou plénière, selon qu’elle libère partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour le péché. Le pêcher peut être effacé si on verse une certaine somme d'argent à l'église. Ce don, va au cours du temps se transformer en un commerce lucratif.
L'affaire du commerce des indulgences fut le déclencheur de la Réforme protestante, à une époque où le développement de l'imprimerie permet une lecture directe de la Bible, dans toutes les langues, qui ouvre la voie à une critique des croyances catholiques et des pratiques de ses prêtres. Des millions de messes sont dites chaque année par les prêtres, contre rétribution, pour des particuliers. Seuls les plus riches peuvent se payer l'espoir d'accéder au Paradis quoi qu'il arrive. Certains prêtres vivent dans le luxe, revendent à d'autres leur droit à dire des messes, et ne mettent même plus les pieds dans leurs paroisses.
La plus célèbre des indulgences est celle accordée à quiconque aidera à la construction de la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome. Le slogan : "Aussitôt que l'argent tinte dans la caisse, l'âme s'envole du Purgatoire". Les protestants expliquent que le Purgatoire n'est mentionné nulle part dans la Bible. Selon eux l'Église profite de la peur de l'Enfer.
Martin Luther vint à Rome sous le pontificat de Jules II. Il fut plus tard spécialement choqué par le relâchement moral du clergé romain et par la