Université Mohamed V, faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-souissi

L’indépendance de la banque centrale

Et l’efficacité de la politique monétaire

Introduction

La Politique Monétaire marocaine a fait l’objet, depuis l’accession du Maroc à l’indépendance, d’une multitude de modifications et de transformations.

Ainsi, depuis la nationalisation de la Banque Du Maroc en 1959, le Royaume a connu deux grandes phases intégralement opposées dans la mise en œuvre de sa Politique Monétaire.

D’abord, une phase qualifiée de Répression Financière, allant de l’indépendance à la fin des années 80, caractérisée par une politique basée sur des procédés d’interventions à caractères réglementaires contraignants.

Puis, une deuxième phase, qualifiée de Libéralisation Financière, allant du début des années 90 à nos jours, durant laquelle, nous assistons plutôt à une orientation vers une politique monétaire basée essentiellement sur une régulation par les taux d’intérêt et sur la manipulation de la réserve monétaire.

Autrement dit, nous sommes passés d’une régulation à travers un contrôle quantitatif et sélectif à une régulation par les taux d’intérêt donc, à un contrôle par les coûts.

Nous constatons alors que, La répression financière, qui se traduit par un plafonnement des taux d’intérêt en dessous de leur valeur d’équilibre, réduit la croissance car elle diminue l’épargne, et par conséquent, l’investissement.

En effet, nous assistons non seulement à une baisse quantitative de l’investissement, mais également à une détérioration de sa qualité puisque les projets sont sélectionnés en fonction de décisions administratives et non selon des critères de rentabilités.

De plus, nous notons la présence d’autres instruments répressifs, à savoir :le niveau élevé des réserves et des emplois obligatoires, la politique sélective des crédits, la détention par le