Indépendance de l'inde
Les Britanniques ont unifié l'Inde qui, jusque-là, n'était qu'un assemblage d'états princiers souvent en guerre les uns contre les autres. Ils imposent l'anglais comme langue d'éducation et ouvrent les écoles aux Indiens qui pour une partie d'entre eux font leurs études au Royaume-Uni. Là ces étudiants voient à l'œuvre le régime politique parlementaire et le libéralisme économique. Un code pénal, un code de procédure civile et criminelle unique pour toute l'Inde sont imposés dès 1860-1861. Les Britanniques créent un réseau de chemin de fer, un réseau télégraphique, ouvrent des universités, font disparaitre certains coutumes hindouistes comme le sacrifice par le feu des veuves. L'Inde est dotée d'une armée, encadrée par des officiers britanniques.
Cependant, les princes (radjahs et maharadjahs) gardent leur pouvoirs traditionnels et leur immense fortune. Les Britanniques ne touchent pas à la répartition de la propriété de la terre ni au système du crédit usuraire qui est une des plaies du monde rural indien. La mise en place de grandes plantations de jute, de coton, de thé déstabilise l'agriculture traditionnelle. Cela provoque un exode rural et même une émigration vers l'Afrique du sud ou l'Océanie. L'Inde sert de producteur de matières premières qui sont transportées vers le Royaume-Uni pour y être transformées en objets. Ces objets sont ensuite exportés vers l'Inde pour y être vendus. Cette division du travail, qui est des facteurs de l'extraordinaire essor industriel du Royaume-Uni au xixe siècle, ruine l'artisanat indien dont les produits