Infections genitales
B.HALIOUA
Neisseria gonorrhoeae est un diplocoque à Gram négatif, aérobie strict, qui présente un tropisme particulier pour les cellules cylindriques glandulaires de l’endocol et de l’urètre.
Chez l’homme, l’infection gonococcique est le plus souvent responsable d’une urétrite antérieure aiguë, typiquement très symptomatique avec un écoulement purulent jaune verdâtre, une méatite œdémateuse, une dysurie marquée « chaude pisse » et des parfois adénopathies inguinales, mais sans fièvre. Le tableau peut être totalement asymptomatique. Les gonococcies peuvent être responsable d’un certain nombre de complications : orchi-épididymite, prostatite aiguë, infection des glandes de Cowper, de la glande de Tyson et des glandes para-urétrales, balanite [21].
Chez la femme, la gonococcie est le plus souvent asymptomatique. Elle peut aussi être responsable d’un tableau de cervicite pouvant entraîner une pesanteur pelvienne, des leucorrhées purulentes, volontiers associées à une urétrite se traduisant par des brûlures mictionnelles et une dysurie. Des complications sont possibles (inflammation des glandes para-urétrales et des glandes de Bartholin, salpingite, voire pelvi-péritonite subaiguë avec un risque accru d’infertilité et de grossesse extra-utérine en l’absence de traitement.
Suspecté cliniquement, le diagnostic de gonococcie est confirmé par la mise en évidence à l’examen direct, après coloration par le bleu de méthylène ou de Gram d’un frottis de l’écoulement, de la présence de diplocoques à Gram négatif, en grain de café, extra- et surtout intracellulaires, au sein de nombreux polynucléaires altérés. La culture sur gélose chocolat, réalisée soit sur l’écoulement, soit sur l’écouvillon endo-urétral, soit sur le premier jet d’urine (cette dernière technique est moins sensible) est l’examen de référence. Elle permet, d’une part, de confirmer le diagnostic en 24 à 48 heures et, d’autre part, de réaliser l’identification bactériologique, le