La poésie d’Émile Nelligan a t-elle influencé la poésie d’Alfred Desrochers ?

Collège François-Xavier Garneau
Le lundi, 30 mars 2009

La littérature québécoise prit un nouvel essor au milieu au 19ième siècle, il n’y avait plus seulement des romans et des contes pour affirmer l’identité québécoise, car elle s’exprimera désormais à l’aide de poèmes. Lorsqu’on évoque la poésie québécoise, un grand nom apparaît, celui d’Émile Nelligan, sa poésie était unique, inspirée de grands poètes français et empreint d’images. Il eut plusieurs autres poètes québécois après Nelligan qui furent tout aussi bons, il est certain que Nelligan a été une source d’inspiration. Alfred Desrochers est l’un des poètes ayant succédé à Émile Nelligan, il a écrit «Je suis un fils déchu», l’un de ces plus beaux poèmes. L’héritage de Nelligan, a-t-il donné naissance à une nouvelle littérature québécoise empreinte de modernité ? Leurs œuvres présentent des points semblables, innovateurs sur le plan de l’écriture mais aussi quelques divergences comme leurs sources d’inspirations et leurs formes de poèmes.

Il existe quelques relations entre les deux poèmes à l’étude dont le partage d’un thème semblable et l’expérience personnelle incluse dans le poème par le désir et les sentiments. Tout d’abord, des thèmes semblables sont abordés dans le poème « Devant deux portraits de ma mère» et «Je suis un fils déchu». Les deux poètes, à l’aide d’une symbolisation différente abordent le thème de la dégénération. Émile Nelligan approche ce thème par le passage de la beauté de la jeunesse à la laideur du vieillissement à l’aide de la description du visage de sa mère sur un portrait d’autrefois et un portrait d’aujourd’hui :« Le front couleur de lys et le regard qui brillent […] Les rides ont creusé le beau marbre frontal […] Ce front nimbé de joie et ce front de souci. » Alors qu’Alfred Desrochers utilise l’origine paysanne du passé, c’est-à-dire les coureurs des bois, les hommes de chantier, à l’homme