Initiation au Grade de Maître

Depuis le temps que des hommes naissent, vivent et meurent, rien ne nous semble plus naturel et plus extraordinaire dans l'homme que son existence même. "Naître c'est s'acheminer à mourir" disait Montaigne. Rien dans votre cheminement initiatique ne laisse présager ce drame que vous venez de vivre ce soir. Vous avez été introduit dans un lieu de désolation, dans un lieu ou l'on pleure le maître disparu. Trois compagnons l'ont assailli successivement, le blessèrent et le dernier d'entre eux tua HIRAM. Notre Maître HIRAM refusa de livrer le mot de reconnaissance des Maîtres.

Roger Dachez dit : « avec un mot, un signe, une légende et un secret, on a tous les matériaux nécessaires pour créer un grade maçonnique ». L’homme en général et le FM( en particulier ne manque pas d’imagination pour ce genre d’activité. Au tout début, il n’y avait que deux grades : « L’apprenti entré » et le « compagnon de métier ». Les constitutions d’Anderson, dans la version de 1723, ne fait apparaître que ces deux grades. Le symbolisme est pris dans le 1er livre des Rois avec le Temple Salomonien, la géométrie, l’Architecture du temple de Salomon. Tubalkin vient de la Genèse. Les compagnons qui dirigent les loges sentent le besoin de créer un nouveau degré regroupant les compagnons confirmés. Le mot de Maître apparaît ; le grade de Maître est structuré sur la légende d’Hiram : l’Architecte du temple de Salomon entre 1725 et 1735. L’édition des Constitutions d’Anderson de 1738 confirme l’apparition de ce troisième niveau dans le système maçonnique dit « bleue » ou symbolique.

Les inventeurs de la maîtrise ont été inspirés par d'anciennes traditions initiatiques. La légende d'Hiram est une transposition du mythe d'Osiris de l'ancienne Egypte. La source la plus probable concernant le Maître fondeur et non-architecte comme certains auteurs le disent, se trouve dans la Bible au premier livre des Rois au chapitre VII verset 14. En substance on lit