Insertion sociale des jeunes
L’égalité des chances, ça commence par la langue. Des initiatives trop peu connues contribuent à redonner l’espoir à des jeunes, à les libérer d’idées préconçues, de complexes ou de tentations dont les conséquences sont souvent dramatiques, irréversibles, voire fatales pour trop d’entre eux.
Même s’il n’y avait pas convergence dans les critiques et les propositions, des cris d’alarme venus de divers horizons à propos du malaise de l’enseignement n’ont pas été pris en considération.
À titre d’exemple, car la liste pourrait être très longue : en 1996, Le Seuil publiait “Le bonheur d’apprendre et comment on l’assassine" de François de Closets. En 2002, Flammarion éditait “La cerise sur le béton - Violences urbaines et libéralisme sauvage” de Vincent Cespedes.
"La fabrique du crétin : La mort programmée de l’école", est paru au mois d’août dernier chez Jean-Claude Gawsewitch sous la signature de Jean-Paul Brighelli, donc peu de temps avant l’embrasement des banlieues. Beaucoup de jeunes connaissent trop mal leurs aptitudes. Le fait de les aider à les découvrir peut les conduire à reprendre confiance en eux, dans les autres, dans la société. Socrate a été, est et sera toujours d’actualité : "Connais-toi toi-même". Un autre enseignement de Socrate est que "L’oisiveté est le plus grand des maux." Un plaidoyer de Vincent Cespedes, professeur de lycée en "zone sensible" apparaît en faveur de l’espéranto sur plusieurs pages de son livre, justement sous le titre “Espéranto” (p. 206 à 216) : “il devrait être enseigné dans toutes les écoles de la Communauté”. Il écrit très justement qu’il “ne doit pas concurrencer les langues nationales”. Ce n’est pas seulement comme langue qu’il le présente, mais aussi en tant que moyen de “résister à l’invasion de la psyché libérale-totalitaire”.
Voici une dizaine d’années, une expérience pédagogique fut réalisée par Inès Frank, institutrice à l’école élémentaire d’Oberndorf/ Neckar, en Allemagne.