Institutions administratives juridictionnelles et européennes
Section 1 : L’organisation de l’administration
I/ La question de la décentralisation
A) La problématique centralisation / décentralisation
Gouverne les compétences des institutions administratives. La France est construite sur le principe de la centralisation (monarchie centralisatrice sous l'ancien régime). Réaction contre l'ancien régime : décentralisation par souci démocratique. En parallèle, centralisation à caractère technique, donc unification : par exemple la monnaie, les départements, district, canton et communes.
Avec le consulat, mis en place d'une centralisation d'une grande ampleur. Dans la pratique, difficile à appliquer (techniquement et politiquement). L'État répond de deux manières : 1. Déconcentration : administration centrale va donner un certain pouvoir de décision à des agents de l'État réparti sur l'ensemble du territoire. Il resterait hiérarchiquement subordonné au pouvoir central. 2. Décentralisation : repose sur la géographie. C'est le préfet qui représente le pouvoir central. La déconcentration donne peu de pouvoirs aux autorités.
Ces deux systèmes doivent être opposés à un troisième, en théorie : 1. le fédéralisme : il va plus loin que la décentralisation. Les autorités fédérales ont des compétences politiques, administratives, mais aussi en matière de justice, et de législatif.
B) L’évolution historique
La déconcentration est menaçante pour l'État. 1. Décrets de 1852 et 1861 : mis en place d'un système de délégation de pouvoirs au préfet. 2. décret 1852 : on peut gouverner de loin que l'on administre bien que de près.
Mouvement de déconcentration qui se poursuit : décret du 20 octobre 1999 qui stipule la hausse des pouvoirs du préfet en matière de services déconcentrés. Déconcentration à caractère indirect : délocalisation des administrations centrales : transfert du casier à Nantes du service