Insuffisances rénales : L’arrêt du fonctionnement rénal peut-être progressif (insuffisance rénale chronique) ou brutal (insuffisance rénale aiguë).
INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE
L’insuffisance rénale chronique se définit donc comme l’ensemble des manifestations cliniques et biologiques résultant de la cessation du fonctionnement des néphrons. Il faut souligner que les manifestations n’apparaissent qu’en cas d’atteintes simultanées des deux reins.
L’insuffisance rénale chronique n’entraîne longtemps par elle-même aucun symptôme clinique ; elle est donc habituellement latente et elle est découverte fortuitement à l’occasion d’examens biologiques ou lors d’une complication.
A- LE FONCTIONNEMENT DU NEPHRON AU COURS DE L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE.
Le fonctionnement du rein au cours de l’insuffisance rénale chronique est caractérisé par le fait que les néphrons cessent de fonctionner les uns après les autres ; les autres néphrons restant utilisent toutes leurs capacités métaboliques pour maintenir l’homéostasie : l’insuffisance rénale est une réduction néphronique.
La principale conséquence de la réduction néphronique est la diminution de la filtration glomérulaire.
Le sort des déchets du métabolisme protidique
Pour des produits comme la créatinine ou l’urée qui sont librement filtrés, mais peu ou pas réabsorbés par la suite dans le tubule, l’adaptation ne peut se faire qu’en augmentant la quantité filtrée au niveau de chaque néphron. Le volume filtré par chaque glomérule est conservé au cours de l’insuffisance rénale chronique. Pour augmenter la quantité de créatinine filtrée, il faut que la concentration de créatinine plasmatique augmente.
Le sort de l’eau et du sodium
Le mécanisme qui permet au rein insuffisant d’éliminer des quantités normales d’eau et de sodium est tout différent ; il ne s’agit pas d’une augmentation de la quantité filtré mais d’une diminution de la quantité réabsorbée.
La réabsorption sodée est diminuée au niveau du tube distal et