Intelligence économique
Depuis quelques années, les responsables politiques, économiques et universitaires marocains se sont progressivement appropriés l’intelligence économique comme démarche de maîtrise de l’information stratégique utile au développement des entreprises, des organisations publiques mais aussi de projets et de territoires. Cette démarche est considérée comme l’atout maître dans la bataille économique et la gestion des rapports de force internationaux.
Le Maroc a décidé de se doter d’institutions permettant d’organiser une politique publique d’intelligence économique au plan national et territorial, qui ne soit pas la seule transcription de concepts pratiqués dans les pays du nord (anglo-saxons ou francophones).
Le Maroc est naturellement préoccupé par la pérennisation de son développement, par la préservation de son identité et la recherche de nouvelles capacités de puissance économique et culturelle. L’offensive commerciale chinoise qui déstabilise des pans entiers de l’activité économique marocaine oblige les décideurs à mettre en œuvre une stratégie. Confrontés aux dynamiques hyperconcurrentielles de la mondialisation, à la recherche du rattrapage économique et technologique, mais désireux de concevoir un modèle plus coopératif et durable, les stratèges visent un autre mode de développement valorisant l’identité et l’histoire culturelle marocaine comme levier d’influence et « d’avantage compétitif ».
En 2006 s’est tenu près de Rabat, le premier Forum de coopération décentralisée entre le Maroc et la France. Se sont ainsi rencontrés des maires, des présidents d’associations, de collectivités locales, d’universités, des animateurs de programmes de coopération, issus des deux rives de la Méditerranée afin de conclure des accords de coopération.
Sur le plan théorique, depuis 1975, il existe une école de l’intelligence économique appliquée aux pays en développement ou émergents. Elle a été proposée