Intermezzo de Jean Giraudoux
Nous verrons tout d'abord la situation cocasse de cette demande en mariage, puis nous étudierons la proposition que le Contrôleur fait à Isabelle : l'amour jusqu'à la mort.
Tout d'abord, nous pouvons remarquer la maladresse du Contrôleur dans ses propos, qui le font paraître ridicule à cause de sa timidité : « laissez moi fuir en me bouchant les oreilles ». A cela vient s'ajouter une maladresse dans le moment choisi, comme le lui fait remarquer Isabelle : « je suis surprise, et vous venez à un tel moment ! ». Cela rend la situation cocasse, et donc comique pour le lecteur ou le public. De plus, la naïveté d'Isabelle ne facilite pas la tâche au Contrôleur : elle pose 7 questions en 9 répliques : « Votre père ? Votre grand-père ? Que viennent-ils me demander ? », ce qui complique la situation pour le Contrôleur, mais accentue l'effet comique pour le lecteur ou les spectateurs. Au delà de cet aspect comique, les propos du narrateur expriment aussi de réels sentiments. L'anaphore « Quelqu'un ici bas […]. Quelqu'un qui s'appelle Robert […]. Quelqu'un qui est courageux » insiste à la fois sur sa personnalité et sur ses sentiments, ce qui reflète leur profondeur. Enfin, il évoque le spectre, et donc la mort, dans sa déclaration, et se présente comme supérieur à lui (« le combattre », « son impuissance »), il apparaît comme un sauveur, ce