Intervention militaire chinoise au tibet (1950-1951)
Le 3 novembre 1949, le Kashag envoya une lettre au secrétaire d'État américain, Dean Acheson, lui demandant de soutenir l'adhésion du Tibet à l'ONU. Des appels similaires furent envoyés aux gouvernements indien et britannique. Le gouvernement indien donna comme argument contre cette candidature que l'URSS utiliserait son droit de veto au Conseil de sécurité, et que cette démarche agacerait la Chine inutilement. L'antenne du Foreign Office britannique à New Delhi était du même avis concernant l'URSS, et suggéra d'expliquer au Kashag la position des gouvernements occidentaux par l'intermédiaire du résident indien à Lhassa. Acheson souhaitait faire d'avantage pression sur l'Inde adressa un câble à Loy W. Henderson (en), ambassadeur américain en Inde. Quand K. P. S. Menon et Henderson abordèrent la question de l'admission du Tibet à l'ONU, Menon déclara, catégorique, que la requête du Tibet était sans espoir, et qu'un débat à l'ONU agiterait indûment la question tibétaine risquant de provoquer une réaction immédiate des communistes chinois. Un télégramme de Henderson à Acheson souligne qu'alors l'Inde avait pratiquement le monopole des relations étrangères et des communications tibétaines avec le monde non communiste25.
En septembre 1950, le général Liu Bocheng (en) et le représentant de la RPC au Sichuan, Deng Xiaoping, annoncèrent que le Tibet allait être « libéré » 26.
Le 7 octobre 1950, le général Zhang Guoha, à la tête de 40 000 soldats, franchit la Drichu (le Yangtsé)27 en une demi-douzaine de points26.
Selon le journaliste Thomas Laird, à (Chamdo), le chef-lieu du Tibet oriental (Kham), les unités extrêmement mobiles de l’APL encerclèrent rapidement les forces tibétaines dépassées en nombre, et le 19 octobre 1950, 5 000 soldats tibétains avaient