Interview de georges vigarello
Dans une première partie, Georges Vigarello aborde l'importance de la main de l'adulte dans la tenue du corps avant le XVIII siècle. En effet, avec les normes concernant le corps apparaît la notion de relation pédagogique. La rectitude du corps était en fait obtenue grâce à la main correctrice du maitre ou de l'éducateur qui ne donnait aucune justification aux ordres donnés. Ainsi, les enfants et les femmes, même en bonne sante, portaient des corsets ou des maillots. On emmaillotait les bébés pour leur donner la forme souhaitée. On considérait donc que la présence de l'adulte était nécessaire à la formation de l'enfant. Dans une deuxième partie, Georges Vigarello développe alors l'idée qu'avec le XVIII siècle, on commence à remettre en question ces pratiques. On commence à penser l'enfant comme autonome et apte à pouvoir se passer du corset pour bien grandir. C'est alors qu'apparait une forme d'individualisme et de respect de l'individu. Et à partir du XVIII siècle, le corps de l'enfant commence à se libérer. Il y a donc une rupture par rapport aux siècles précédents, dans la pédagogie du corps. Mais c'est au XIX siècle que se font vraiment les changements, avec l'apparition de la gymnastique. Il s'agit alors de perfectionner le corps et plus exactement les muscles. Ces nouvelles pratiques sont en fait de type mécaniques, c'est-à-dire que l'on mécanise la motricité pour imposer un autocontrôle du corps. A l'école, apparaît alors la gymnastique, qui permet de donner plus d'autonomie et de disponibilité à l'enfant tout en maintenant une forme de rigidité avec des exercices obligatoires. Puis vers la fin du XIX siècle apparaît le sport qui est en fait une libération du corps puisqu'il n'est plus là pour l'hygiène ou une morale du corps. Dans