Interview nicolas ancion
Nicolas, vous vous êtes essayé au théâtre, à la poésie, à la prose (romans et nouvelles) et même à la bande dessinée.
Comment expliquez-vous cet éclectisme?
Je suis toujours partant pour de nouveau défis. Je n’ai pas envie de répéter à l’infini les mêmes idées, les mêmes recettes, les mêmes textes finalement. Le meilleur moyen de se remettre sans cesse en question, à mes yeux, c’est de se lancer dans des projets d’écriture très différents. A l’heure actuelle, cela veut dire l’écriture de scénario pour le cinéma, de livres pour enfants et de pièce de théâtre pour marionnettes… Si on me propose un projet inédit et emballant, j’ai du mal à refuser.
Dans quel genre vous sentez-vous le plus à l'aise et pourquoi?
Je pense que la nouvelle est le format que je maîtrise le mieux. Parce que j’en ai déjà écrit quelques dizaines, dans des genres assez différents, d’une part, et parce que c’est une longueur qui convient bien à mon tempérament. Je vois un personnage plongé au cœur d’une scène précise, j’ai l’intuition que son projet est foireux et je peux me lancer dans l’écriture, je n’ai pas besoin de plus de matériaux. Trois heures d’écriture plus tard, la première version du texte est bouclée.
Vous aviez vingt-quatre ans quand a été publié votre premier roman Ciel bleu trop bleu.
Avez-vous toujours été passionné par la littérature?
Oui, j’ai toujours aimé qu’on me raconte des histoires, déjà avant de savoir lire moi-même, j’ai grandi dans un théâtre de marionnettes ; le métier de mes parents, c’était de raconter des histoires. Il y avait beaucoup de livres à la maison, des BD et des chansons de geste, des beaux livres et de la poésie, j’ai toujours aimé lire, j’ai toujours été un lecteur sans le sou, dans les bibliothèques publiques et les librairies d’occasion. La littérature, c’était ma manière de voyager.
Y a-t-il des auteurs qui ont animé ou confirmé en vous le plaisir de lire et/ou l'envie d'écrire?