Intro inconscient
Il semblerait, comme l'affirme la psychologie, que l'homme dispose de l'introspection pour se connaître soi-même. Or, pour la psychanalyse, cette connaissance de soi est illusoire et incomplète puisque qu'il y aurait en tout homme une partie obscure dans laquelle la conscience ne pourrait pas se rendre : l'homme serait alors condamné a l'ignorance vis à vis de ce qu'il pensait connaître de lui-même. Mais si l'homme est capable de se saisir lui même en toute clarté, et qu'il lui suffit, dans ses moments d'absence, de se focaliser sur ce qui ne dépend pas de lui pour reprendre le contrôle de lui-même, peut-être l'inconscient n'est-il qu'un allibi pour échapper au jugement de la conscience morale. Et puisqu'être sujet revient à savoir tout de soi et à être libre dans ses choix, il semblerait ici, dans l'hypothèse ou l'inconscient éxiste bel et bien, que cette notion de « sujet » soit mise en danger. Un tel retournement de situation nous contraint à envisager successivement plusieurs perspectives : nous verrons tout d'abord en quoi l'homme n'est en aucun cas privé de notion de sujet puisque l'inconscient ne correspond qu'aux choses de la vie auxquelles on ne peut s'opposer, et qu'il ne signifie qu'un oubli temporaire des perceptions de ce qui nous entoure. Nous étudierons ensuite la confirmation de cette mise en péril : en quoi tout homme possède une partie obscure et non connue de la conscience, le rendant donc prisonnié de l'ignorance envers lui-même, éradiquant ainsi toute possibilité pour l'homme d'être sujet. Nous tenterons, pour finir, de révéler les impacts que cette hypothèse d'inconscience de l'homme ont sur notre vie de tous les jours, sur nos choix, sur notre liberté.