Intro venus anadyomene
[deuxième alinéa : rendre compte du texte, très brièvement] En marge des académismes, le jeune Arthur Rimbaud reprend l'image de la Vénus de l'époque hellénistique, la Vénus anadyomène aux longs cheveux, le drapé en moins. Le philosophe Platon distinguait deux sortes de Vénus, la Céleste (Aphrodite ourania, déesse de l'amour chaste et spirituel) et la Vulgaire (Aphrodite Pandemos, qui inspire les amours dissolus) Dans ce tableau où la rudesse côtoie la sensualité, le poète adolescent nous fait passer par la porte de derrière pour pénétrer dans une salle de bain. Afin de guigner le somptueux belvédère d'une croupe plébéienne.
[troisième alinéa : annoncer clairement le plan de son commentaire] Dans un premier temps, nous nous efforcerons d'étudier ce portrait parodique qui, par le jeu pervers d'associations métaphoriques aussi inattendues qu'insolites, métamorphose la déesse de la beauté en une Vénus hottentote. Une Vénus stéatopyge que le lecteur s'approprie dans un frisson de répulsion. Dans un deuxième temps, nous montrerons que la provocation fait mouche, tout en levant le voile sur les accès de misogynie de