Intro à la politique française et européenne
S’appliquant à une nation, le mot constitution désigne l’ensemble de ses institutions politiques. La loi doit donc s’y soumettre, il s’agit de l’ordre suprême d’un Etat.
Chapitre 1 : L’ancien régime, de la quête de l’absolutisme à l’émergence d’idées nouvelles 1. La conquête de l’absolutisme Une dynastie n’est pas héréditaire par nature, au contraire. La légitimité, essentielle pour un dirigeant, était tirée de deux éléments : l’ascendance divine et l’élection. Le nouveau changement d’élection provoqué par l’élection au trône d’un certain Hugues Capet fut un triomphe : ce dernier fut élu par une assemblée des grands, dirigée par l’Archevêque de Reims, qui déclara à cette occasion « le trône ne s’acquiert pas par droit héréditaire ». Immédiatement, Capet eut comme réflexe de se débarrasser de ce système électif grâce à un procédé fort simple : il associa son fils au trône de son vivant, après l’avoir fait sacrer. Il faudra attendre Philippe Auguste pour que cette formalité disparaisse, mais l’hérédité du trône, première loi fondamentale, fût enfin acquise au 13ème siècle. Désormais, un autre but est recherché par le souverain : l’absolutisme, qui peut se résumer par deux règles : le roi a tous les pouvoirs et ne connait pas de limites. En gros, il fait ce qu’il veut et l’idée moderne de séparation des pouvoirs lui est totalement étrangère. Le caractère illimité du pouvoir royal est la conséquence logique de la