Introduction : l’Art
D’après André Malraux, « L’art est un anti­destin ». Le mot art vient du latin « arts » lui­même dérivé du mot grec « technê », qui signifie à la fois la technique, la création artistique ou même dans son sens le plus poussé, la recherche du beau (l’art pour l’art …).
Lorsqu’on dit d’une chose qu’elle a été faite « avec art », on s’efforce de dire qu’elle a été réalisée avec soin, habileté et avec goût. Néanmoins, lorsqu’on qualifie « d’ouvrages d’art » des immeubles, des ponts et autres bâtiments, ce n’est pas tant le goût que le savoir­faire des ingénieurs qui est mis en valeur. Il en va tout autrement lorsqu’on admire une œuvre d’art au musée, le mot « art », ici, renvoie à une autre dimension, celle où le savoir­faire et la technique sont relégués à l’arrière­plan et où est privilégié le plaisir esthétique (de aisthésis en grec qui signifie sensation : l’art comme ce qui s’adresse aux sens en vue de susciter un sentiment de plaisir) et celui de la prouesse et de l’habilité du technicien.
D’abord
, il désigne un ensemble de procédés, mobilisant savoir­faire et habileté, permettant d’obtenir certains résultats et d’atteindre certaines fins.
Ensuite
, il désigne aussi la création de belles choses, d’objets esthétiques. Aussi parle­t­on des « Beaux­arts » c’est­à­dire des pratiques dépourvues de toute visée techniques et utilitaire, et ayant pour but de représenter le beau ou encore susciter chez le spectateur une émotion dite esthétique.

On notera d’ailleurs les liens étroits qui unissent le beau et l’art, lien visible quand on observe une œuvre d’art, car on utilise son jugement du beau pour déterminer de la qualité de l’œuvre. L’art, création de l’artisan, c’est­à­dire celui qui maîtrise l’art, ou de l’artiste, qui lui a le talent nécessaire, est une superposition ou même une