Introduction aux sciences politiques
Introduction
Les phénomènes politiques sont partout, et l’on songe spontanément au assemblée d’élus, aux élections, les manifestations de rues, émeutes, mouvements sociaux, revendications et tout ce qui touche plus largement a la sphère publique (journaux, organes de presse).
Au-delà des phénomènes, il y a les mots, ceux avec lesquels on les dit, qui ont 2 vocations : - mettre des mots sur des phénomènes qu’on pense nouveaux - justifier leur statut de prof de la profession politique, se distinguer socialement de nous en inventant de nouveaux mots
On est contrait d’interpréter tous ces mots nouveaux à travers la socialisation (processus d’insertion des individus au sein d’une société donnée, intériorisation des normes et valeurs propre à cette société). Comme toute socialisation, il y a différents niveaux : - primaire : famille (pas même pied d‘égalité, science politique permet de compléter le fossé entre les différentes classes), école (l’éducation nationale n’est pas un lieu idéal pour les explorations des sentiments politiques forts, la poursuite de buts syndicaux n’a pas forcément sa place). - secondaire : participation à des groupes humains où l’on intériorise de nouvelles normes (autrefois l’armée). En France, il n’y a que 8% de syndiqués, donc difficile de trouver une instance de socialisation secondaire, et par après, il peut y avoir un certain manque (maturité, informations…). Il y a également la socialisation journalière (faible en France) : diffusion cumulée payante est à moins de 2millions d’exemplaires, 1 pour 30 habitants et 1 pour 22 électeurs, taux de diffusion de la presse quotidienne le plus faible de l’Europe et l’OCDE.
Il semble donc indispensable de compléter les faibles socialisations politiques faites en France.
Cette nécessité vient aussi du fonctionnement de la sphère politique : la délégation qui représente la nation, mais qui est la nation? Donc il y a une