introduction dissertation.
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La notion de barbarie est fréquemment associée à celle de civilisation. Le barbare est le non civilisé tout comme le civilisé est le non barbare. Mais alors, qu’est-ce qu’être barbare ? Et qu’est-ce qu’être civilisé ? « Il n’est pas un signe ou un acte de civilisation qui ne soit en même temps un acte de barbarie » disait Edgar Morin. Les termes de « barbare » et « civilisé » viennent de l’Antiquité. Pour les Grecs, tout peuple étranger est barbare, sans qu’il y ait de jugement moral car le mot « barbare » signifie pour eux « qui ne parle pas le grec, mais une langue incompréhensible ». Aujourd’hui, la définition de barbare a évolué signifiant ainsi au sens courant celui qui commet des actes inhumains, celui qui fait preuves de sauvagerie. Tandis que le civilisé est celui qui est capable d’agir et de penser où se construit l’humain Le terme de civilisation est apparu dans la seconde moitié du 18e siècle. Employé au singulier, il permet d’opposer le civilisé au barbare. En quoi le fait d’évoquer la vie des peuples « barbares » nous amène-t-il à réfléchir sur nous, peuples « civilisés » ? Par conséquent, dans quelles mesures les récits des cultures étrangères nous font réagir sur notre propre civilisation ? Existe-il des limites sur la remise en question de l’humanité liée aux rencontres avec le sauvage ? Nous montrerons dans un premier temps les conséquences de la rencontre avec d’autres peuples, mais nous verrons, par la suite, la transformation de cette rencontre au fil des siècles.