Introduction

L’ « Euphorie » des foires, la « frénésie » des achats, la « flambée des prix » des œuvres d’art contemporaines qui accaparent aujourd’hui une partie dominante du marché de l’art, répondant à un véritable engouement, non éteint par la crise, fait pousser un « cri » d’épouvante ou d’étonnement. Ce marché, dit de la démesure fruit de la mondialisation, suscite la curiosité.

« Le Cri », d’Edvard Munch, 119,92 millions de dollars 1

« Du triptyque de Francis Bacon au Balloon Dog de Jeff Koons, une pluie de records s'est abattue sur la vente d'art contemporain du 12 novembre (2013) chez Christie's, à Manhattan. Le montant historique s'élève à près de 700 millions de dollars. » 2

En tous cas, ce phénomène justifie l’intérêt de rechercher les clés pour comprendre les caractéristiques et le fonctionnement du marché comme ses perspectives d’évolution.

Il convient ainsi d’examiner les éléments du marché en s’interrogeant sur ce qu’il y a lieu d’entendre par « art contemporain » afin de déterminer l’objet du marché comme il convient de rechercher quels sont les acteurs de ce marché particulier.

Après avoir examiné de quel marché il s’agit (1), c’est la question de la détermination du prix sur ce marché singulier qui mérite une attention spéciale lorsque tout à la fois il est soutenu qu’il s’agirait d’une bulle spéculative et son contraire pour considérer l’art contemporain comme un placement financier intéressant et recherché (2).

Enfin, l’évolution de ce marché répond à l’évolution de la demande si bien qu’il est utile pour comprendre la situation actuelle et détenir des clés pour envisager l’avenir de ce marché de l’art contemporain d’examiner les causes de cet engouement, de cette « ruée » vers l’art contemporain (3)

« J’ai tendance à dire que le marché de l’art commence à zéro, aux puces par exemple, pour aller jusqu’à plus de 100 millions d’euros, s’amuse Fabien Bouglé, fondateur de Saint Eloy Art Wealth Management.