Introduction philo - les cannibales de montaigne

1182 mots 5 pages
Philosophie :

Texte 1 « Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage » - Montaigne
Dans ce texte extrait « Des cannibales » de Montaigne, l'auteur aborde le thème de la barbarie de la population du Nouveau Monde. Il se demande si ce peuple, que forment les indigènes des Antilles et de l'Amérique du Sud, peut réellement être qualifié de barbare et s'interroge également sur le sens des mots barbares et sauvages qu'il utilise pour établir sa thèse. Il répond que selon lui, il n'y a rien de barbare chez ces peuples, mis à part leur mode de vie radicalement opposé au nôtre. Il énonce d'ailleurs clairement que ''chacun appelle barbarie ce qui n'est pas conforme à ses usages'', c'est à dire ce qui est différent. Ce texte est une argumentation polémique directe dans laquelle Montaigne énonce directement ses idées. Dans un premier temps, on peut remarquer dès la première phrase que Montaigne expose son avis. Il commence par énoncer des idées générales avant d'en venir au cas des cannibales. En effet, il réfute la thèse des autres hommes de sa société, qui qualifient de barbare tout ce qui n'est pas conforme à leurs usages et dénonce donc l'ethnocentrisme de la civilisation occidentale qui considère sa culture comme référence et l'Autre culture comme la Barbarie. Il justifie sa thèse en se moquant des ethnocentriques et en s'appuyant sur les certitudes des occidentaux qui pensent que leur religion, leur gouvernement et leur façon de se comporter sont parfaits. Montaigne regrette et est nostalgique de l'état de nature que l'homme occidental a perdu. Il argumente ensuite ses propos grâce à une analogie entre les indigènes et les fruits sauvages, afin de montrer que l'on associe sauvage à ce qui est en réalité naturel. Celle-ci lui permet de retirer toute signification péjorative à ce terme afin qu'il ne désigne plus que la proximité avec la nature. Dans un second temps, il explique que les indigènes ne lui semblent pas barbares pour les mêmes raisons que les

en relation