« Depuis 1945 jusqu’à nos jours, l’évolution des courants pédagogiques et les formes prises par l’activité des élèves sont-elles tributaires des conceptions de la santé ? »

La santé est « l’état physiologique et psychique des membres d’un groupe social ; état de bien être dans une société », Proudhon in Le nouveau Petit Robert de la langue française 2010. Ceci est un exemple des nombreuses définitions que l’on peut trouver lorsque l’on cherche à caractériser ce qu’est la santé. Cette multiplicité de définitions montre bien que la conception que l’on a eu de la santé a fortement varié en fonction des époques et des auteurs qui cherchaient à la diffuser.
Au début du siècle, la définition de la santé que l’on pouvait trouver était assez restrictive, considérant principalement la santé comme une absence de maladie. Cela renvoyait aux dimensions uniquement biologiques du corps, dans une perspective hygiénique et sanitaire.
Cette définition va petit à petit évoluer, et devenir plus adaptative en prenant plus en compte les dimensions psychologiques de l’individu, parallèlement aux dimensions strictement biologiques. Cette évolution transparaît au travers de la définition donnée par exemple par l’Organisation Mondiale de la Santé, en 1946 : « La santé est un état complet de bien être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité ». Nous voyons donc bien, au travers de cette définition, que la santé est désormais appréhendée de manière plus large, ne se basant pas seulement sur des caractéristiques physiologiques mais considérant plus l’individu dans son ensemble.
Une nouvelle définition de la santé que l’on peut aussi distinguer est celle de la santé vue comme un « capital » (l’expression « capital santé » étant largement diffusée aujourd’hui). Cela correspondrait donc à quelque chose que chaque individu dispose et qu’il va devoir apprendre à gérer au mieux, notamment au travers de l’EPS. Ces définitions de la