introduction a la philosophie
I.
I. Notions fondamentales.
Avant de rentrer dans les différents traités philosophiques, il convient de faire un
petit tour par les notions fondamentales. Cette méthode a ses avantages comme ses inconvénients. Les avantages en sont qu’une fois ces notions connues (on n’osera pas dire maîtrisées) il sera alors plus aisé de se mouvoir dans les textes de saint Thomas, et surtout de saisir les subtilités du langage thomiste.
Cependant, il faut en être conscient, cette méthode présente un gros défaut, qui pourrait même devenir un handicap majeur si on n’y prenait garde. Elle risque en effet de donner de la philosophie une image de puzzle où pour comprendre il suffirait simplement de trouver l’ordre dans lequel il faille placer les mots. Ceci serait catastrophique, nous ne devons jamais oublier que le véritable philosophe vit véritablement sa philosophie, c’est à dire qu’en lui les concepts sont actués et que par conséquent il s’élève par sa réflexion. Nous aurons à revenir sur ce point en psychologie.
Ce qu’il faut retenir pour le moment c’est que ces concepts, que nous allons étudier et employer, doivent être compris et non pas seulement appris.
I.1. Notion de l’être.
Saint Thomas parle souvent d’un double sens du verbe esse :
¤ Ce mot signifie d’une part la réalité, le fait d’être réel pour les choses qui existent selon les prédicaments.
¤ D’autre part, il indique la composition du prédicat et du sujet, composition qui se situe dans la seconde opération de l’intellect (le jugement).1[1]
Le premier sens mentionné est parfois subdivisé en un sens principal, celui de l’acte d’être qui résulte des principes de la chose, et en un second sens, celui de l’essence selon laquelle
la chose existe. Mais notons au passage que la composition est basée sur l’être de la chose, qui est l’acte de l’essence.
Dans d’autres textes de St Thomas l’étant peut avoir encore d’autres sens, cependant en ce qui concerne