Introduction : 2 la Nourriture du latin nutritura et du verbe nourrire
En ancien français, le mot "norreture" désignait l'action d'élever, d'éduquer un enfant .Aujourd'hui ce sens est transmis par les mots "alimenter", "allaiter" alors que nourrirture désigne ce qui entretient la vie d’un organisme. La relation entre ces deux sens du mot nourriture vient du fait que la façon de se nourrir dépend enormément de l’éducation. Alimentaire ou spirituelle, la nourriture désigne ce qui entretient la vie d'un organisme en lui procurant des substances à assimiler.Elle assure la subsistance de l'homme. Elle a une connotation positive de bien être de convivalité …

La présence de la nourriture dans la littérature permet également d'évaluer le caractère moral d'un personnage. Ainsi, son comportement vis-à-vis de la nourriture révèle souvent une partie ou l'intégralité de son caractère.
Dans l'Assommoir32 d'Émile Zola, la nourriture joue un rôle très important tout au long du récit et en particulier au chapitre sept intitulé « la grande bouffe ». Dans ce chapitre, Zola met en scène des personnages dans une situation précise et observe leur comportement par rapport au contenu de leur assiette. Le choix de l'aliment, les morceaux choisis et la manière dont ils mangent révèlent leur désirs et leurs sentiments. Ainsi la gourmandise de Gervaise fait apparaître l'étendue de ses frustrations affectives. Manger est pour elle comme le substitut à un amour impossible. Le père Bru, un mendiant, mange tout et n'importe quoi. Il subit la nourriture comme les événements de la vie, c'est-à-dire avec passivité. Ainsi l'éthopée de chaque convive est décrite selon son comportement avec les aliments. Et il est évident que chaque aliment se charge d'une signification particulière.
L'inconscient collectif semble alors attribué pour chaque aliment des qualités magiques, des vertus qui lui donnent une valeur particulière. Les personnages en ingérant certains aliments incorporent en même temps