préambule

Pour ne pas négliger l'indispensable.

Lors de la conception d'un nouveau produit, ou d'un aménagement, n'est-il pas indispensable de considérer l'ensemble des exigences des futurs usagers ? Viser l'amélioration des réelles qualités d'usage des produits, ou celles des équipements en projet, apparaît évidemment toujours légitime. Mais suffit-il de s'en remettre aux bienfaits de la technologie ou aux mérites du marketing ?

Trop d'objets et de systèmes avec lesquels nous vivons sont assez convaincants. En matière d'usage, les bonnes intentions ne suffisent pas. Certes, les produits à concevoir ne sont pas uniquement de futurs objets d'usage. Les exigences de ceux qui auront à les utiliser, à bénéficier de leurs services ou à subir leurs effets indésirables, ne sont pas les seuls facteurs entrant dans la problématique de leur développement et de leur conception. Ces produits étant évidemment à fabriquer, à distribuer et à promouvoir; ils ne peuvent, à la conception, résulter que d'une multitude de compromis.

Certes, mais reconnaître la nécessité de se préoccuper de l'usage des produits ne suffit pas pour être en mesure de passer aux actes. Décideurs et concepteurs ne peuvent prétendre avoir la science infuse, pas davantage dans ce domaine que dans d'autres.

Le développement de produits plus ou moins nouveaux n'est pas le seul champ d'activité concerné par les facteurs d'usage. En phase d'études préliminaires, la démarche reste tout à fait similaire quand il s'agit de sélectionner des produits, de lancer des appels d'offres ou d'idées, d'analyser la concurrence, ou d'informer sur les produits offerts sur le marché. Dans tous les cas, il importe de réduire la probabilité de mauvais choix.

Une question reste à aborder en toute lucidité : A partir de quels éléments d'information pertinents, en rapport à l'usage, les décideurs et les concepteurs