Intégration et lien social
L’intégration sociale est un état ou processus d’insertion d’individus ou de groupes dans un même ensemble (collectivité – société) acquérant ainsi un minimum de cohésion.
On distingue intégration dans «intégration de l’individu dans la société» et «intégration de la société».
Dans le premier cas, on est du point de vue de l’individu, c’est la question de l’assimilation, de l’acculturation des individus. Au contraire, dans le second cas, on se place du point de vue de la société, l’intégration devient une fonction de la société.
Evolution du lien social et formes de société
L’évolution des sociétés est généralement caractérisée par une montée de l’individualisme.
L’individualisme désigne le fait que l’individu acquiert plus d’autonomie et prend de la distance vis à vis des contraintes sociales.
Cette évolution est analysée par E. Durkheim comme le passage d’une solidarité mécanique (caractéristique des sociétés traditionnelles dans lesquelles le lien social repose sur le fait que les individus sont socialement semblables et ainsi partagent des croyances, des sentiments, des pratiques communs) à une solidarité organique (caractéristique des sociétés modernes dans lesquelles le lien social repose sur le fait que les individus sont socialement différents, complémentaires ce qui les rend interdépendants). Le passage d’une solidarité à une autre s’explique par le développement de la division du travail.
Dans les sociétés à solidarité organique, il existe un risque d’anomie, c’est-à-dire d’un dérèglement social résultant d’un affaiblissement de l’influence des normes et des valeurs sur le comportement des individus.
Montée de l’individualisme et communautarisme
On peut distinguer deux modalités de la montée de l’individualisme :
- Individualisme universaliste : émancipation par rapport aux valeurs traditionnelles et adhésion des individus à des valeurs de portée universelle (liberté et respect de l’individu).
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