Intégration et régulation sociale, la question de la culture
Introduction Qu'est-ce qui fait tenir les individus ensemble dans une société ? Sur quoi repose la cohésion et la stabilité d'un système social ? Comment les sociétés se protègent du désordre, de la déviance ?
I- La conscience collective selon Durkheim
A) Un « ensemble de croyances et de sentiments », un système qui a sa vie propre
« Un ensemble de croyances et de sentiments communs » Durkheim perçoit le système social de façon radicale. Le système social surplombe, s'impose aux individus. Ex : langue, règles de droit, mœurs, coutumes, etc. On subit les mœurs et coutumes dans la perspective de Durkheim. Il estime que même les sentiments qui nous poussent les uns vers les autres ne nous appartiennent pas. Citations : « l'ensemble des croyances et des sentiments communs aux membres d'une société forment un système déterminé qui a sa vie propre » « Toute société secrète une conscience collective ou commune indépendante des conditions particulières dans lesquelles les individus se trouvent. Elle est la même au Nord et au Midi, dans les grandes villes et les petites, dans les différentes professions. Les individus passent, elle reste. Elle relie des générations entre elles. » La conscience commune – et donc le système social – forme un tout qui s'impose au groupe au-delà des générations, d'une façon massive. Pour autant, Durkheim n'a pas une vision ingénue de la manière dont la conscience collective s'impose aux individus. Au contraire, cette conscience suppose une autorité transcendante pour se maintenir. Une autorité dont les formes vont varier d'une société à l'autre. Durkheim met en avant le rôle de l'Etat qui prend le statut important dans le contexte républicain. La mission centrale de l'Etat c'est de faire respecter les croyances et les pratiques collectives. Citation : « L'Etat est le symbole des croyances et des pratiques collectives, il en est