Investissement et croissance
Introduction Les tendances des taux d’épargne et d’investissement sont devenues une source de préoccupation Aux États-Unis, le dynamisme de l'investissement s’est traduit par un important déficit courant L’évolution récente des taux d’épargne et d’investissement au niveau national conduit à s’interroger sur la viabilité de leurs niveaux respectifs et des soldes correspondants.
− Aux États-Unis, le taux d’investissement total a augmenté tout au long des années 90, principalement sous l’effet d’une vive accélération des achats de machines et d’outillage par le secteur des entreprises, notamment en termes réels. En revanche, le taux d’épargne nationale est resté stable durant la décennie, cette stabilité masquant des variations compensatoires substantielles des composantes du secteur public et du secteur privé. En conséquence, le déficit courant des États-Unis s’est creusé pour atteindre 4.5 pour cent du PIB en 2000, avant de baisser quelque peu au cours de la phase actuelle de ralentissement économique (tableau IV.1). − Au Japon, même si les taux nationaux d’épargne et d’investissement se sont repliés durant les années 90, ils restent largement supérieurs à la moyenne de l’OCDE. Ces niveaux élevés ne sont pas aisés à justifier, surtout dans le cas de l’investissement, eu égard à la croissance médiocre de la production. S’agissant de l’épargne, il n’est pas certain non plus que la transition démographique marquée qui se profile, conjuguée à d’autres facteurs, puisse expliquer en totalité le niveau élevé du taux d’épargne. A la suite des baisses parallèles de l’épargne et de l’investissement, l’excédent courant du Japon se situe entre 2 et 2.5 pour cent du PIB. − Dans la zone euro, les taux d’épargne et d’investissement au niveau national restent inférieurs à leurs pics du début des années 90, malgré la hausse modérée enregistrée dans la seconde moitié de la décennie.