Inégalité femme
Difficultés de recherches d'emplois pour les femmes
Le premier test académique a été mené en 2002 par l’économiste Pascale Petit sur l’emploi des femmes dans les établissements financiers. 24 candidatures fictives ont été construites et ont permis de réaliser 157 audits sur 75 établissements financiers d’Île-de-France. Ces résultats mettent en évidence la volonté des recruteurs d’attribuer les postes peu qualifiés (Bac) subalternes aux jeunes femmes et les postes qualifiés (BTS) d’encadrement et de décision aux jeunes hommes. Toutefois, à 37 ans, on ne note moins de discriminations, en partie parce qu’à cet âge la probabilité d’avoir un enfant est plus faible... Les femmes sont même favorisées pour les postes qualifiés du secteur commercial.
La grossesse et la maternité sont citées par 31 % des salariées du privé et des agents des fonctions publiques comme motifs d’une discrimination vécue. Dans le secteur privé, l’origine (32 %) reste cependant le premier motif cité, suivi de la grossesse (31 %), de l’âge (30 %), de l’apparence physique (28 %), et du sexe (26 %). Dans les fonctions publiques, après la grossesse, les agents déclarent principalement avoir été victimes de discrimination en raison de leur âge (26 %), de leurs convictions politiques ou syndicales et du sexe (22 %).
Inégalités de recherche d'emploie liés aux diplômes
Ainsi, la probabilité qu’une femme soit recrutée plutôt qu’un homme est plus élevée lorsque le poste est à temps partiel et qu’il s’agit d’un contrat à durée déterminée. Comment expliquer ce phénomène ? Lors de l’entretien d’embauche, on constate que les femmes sont en moyenne plus diplômées que les hommes, mais ont moins d’expérience. Cette différence pourrait donc s’expliquer par des disparités de parcours professionnels. Toutefois, un quart des employeurs affirmaient en 2005 qu’ils n’étaient pas indifférents au genre lors de leur recrutement, dont 70 % assumaient préférer recruter un homme plutôt qu’une femme.