Inégalités homme femme
Que faut-il penser des différences psychologiques entre les deux sexes, qu'elles soient intellectuelles ou affectives ? Un fait tout d'abord s'impose, à savoir que la différenciation biologique des sexes n'introduit entre eux aucune vraie inégalité d'intelligence. Le quotient intellectuel n'est pas, en moyenne, plus élevé chez les garçons que chez les filles. Il y a assez de femmes de génie pour qu'on ne puisse accuser les hormones féminines de faire obstacle à l'épanouissement des plus hautes qualités intellectuelles. Mais à défaut d'inégalité, n'y a-t-il pas des différences dans les qualités intellectuelles des deux sexes ? On dit que l'homme est plus créateur, plus apte aux études scientifiques. Davantage encore, dans le domaine du caractère, on établit des différences entre l'homme plus agressif, plus orgueilleux, et la femme plus timide, plus sensible, etc.
Mais dans tout cela, quoi d'inné et quoi d'acquis ? Quoi d'héréditaire et quoi de circonstanciel ? Lorsque nous parlons de l'homme et de la femme, il ne faut jamais oublier que nous comparons non pas deux types naturels et biologiques, mais deux types artificiels et sociaux... Éducation familiale et scolaire, relations avec les parents et avec les étrangers, habillement, coiffure, jeux, traditions affectives ou culturelles, tout diffère pour le petit garçon et la petite fille. Toute la société, dès la naissance, pèse insidieusement sur l'individu pour le rendre conforme à un certain idéal conventionnel. " L'éternel masculin " et " l'éternel féminin " sont, pour une large part, l’œuvre de la société. En fin de compte, les poupées et les soldats de plomb n'auraient-ils pas autant de responsabilité que les données biologiques dans la différenciation psychologique de l'homme et de la femme.
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