Inégalités
1. Entre 1970 et 1999, on assiste à une hausse régulière du revenu des ménages que ce soit pour le revenu moyen (environ 780 euros/ mois à 1280 euros/mois) ou pour le revenu médian (environ 620 à 1180) soit pour ce dernier une hausse de 90%. Sur une période de 30 ans, le revenu a presque doublé. Il s’agit d’une augmentation réelle puisque évaluée en euros constants.
2. Le rapport interdécile D9/D1 a diminué sur toute la période. On peut cependant distinguer deux phases :
- de 1970 à 1984 il passe de 4,8 à 3,5 et baisse ainsi de 27%
- de 1984 à 1999, la baisse ralentit de 3,5 à 3.
Les 10% les plus riches (D9) gagnent en 1999 3 fois plus que les 10% les moins riches (D1) contre environ 5 fois plus en 1970. L’écart s’est donc atténué.
3. Les inégalités de patrimoine sont un facteur aggravant des inégalités de revenus.
Le patrimoine est un stock alimenté par le flux des revenus (revenus du travail comme le salaire mais aussi revenus du capital (dividendes, intérêts, loyers…) et revenus sociaux). Le patrimoine est constitué de l’ensemble des biens possédés par un individu (immeubles, valeurs mobilières etc…) acquis grâce à ces revenus ou par héritage. Un petit salarié aura du mal à épargner pour se constituer un patrimoine. 30% de la population n’a pas de patrimoine.
Le rendement plus important du capital (investissements immobiliers, placements financiers…) renforce les inégalités économiques ;par ex : le prix de l’immobilier au m2 a augmenté 4 à 5 fois plus vite que le salaire moyen depuis 1980 et les revenus issus du patrimoine ont augmenté bien plus vite que ceux du travail.
10% des personnes en France détiennent 40% du patrimoine total.
4. On remarque qu’entre 1982 et 1999, la part des ménages possédant 2 emplois stables est passée