Irakisation de la lybie
Par Pr Chems Eddine Chitour, Mondialisation.ca
« Un jour, deux bandits sont entrés dans le palais d’Été. L’un a pillé, l’autre a incendié. L’un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l’autre a empli ses coffres; et l’on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l’histoire des deux bandits. Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie. Devant l’histoire, l’un des deux bandits s’appellera la France, l’autre s’appellera l’Angleterre.»
Victor Hugo (Lettre au capitaine Butler)
17 mars, une date à retenir. Ce jour-là, un pays arabe, en l’occurrence, la Libye, est entré dans l’engrenage de la partition, lâché par les siens, il fait l’objet d’une curée savamment préparée depuis plusieurs mois pour s’emparer de richesses pétrolières (2 à 3 fois celles des Etats-Unis). Comme en Irak, le scénario est bien rôdé, il s’agit cette fois, de protéger les Libyens contre El Gueddafi. Après l’Irak, après la Somalie, après le Soudan voici le tour de la Libye. Nous ne devons nous en prendre qu’à nous-mêmes car si l’impérialisme vient au secours des dissidents qu’il a créés c’est que les potentats arabes n’ont jamais voulu de l’alternance. L’Islam a bon dos d’être défendu par des bras cassés qui en fond de commerce pour se maintenir au pouvoir se réfugiant dans la fatalité en acceptant leur sort sans se battre et sans aller vers la science et la technologie. Pour l’histoire, la France et la perfide Albion (l’Angleterre) sont de toutes les expéditions guerrières contre les Etats faibles. En 1856, ils attaquent l’Empire ottoman; prétexte: protéger les minorités chrétiennes. Ensuite, en octobre 1860, ce fut l’attaque de la Chine décrite d’une façon saisissante par Victor Hugo: 1917, le dépeçage de l’Empire ottoman par les sinistres accords Sykes-Picot. En 1956 la France attaque avec son